133./ JACKIE MORNINGSTAR : "Rockin' In The Graveyard"* (1959), THE RIVINGTONS : "Papa-Oom-Mow-Mow (Surfin' Bird)"** (1962), CHRIS MONTEZ : "Let's Dance"*** (1962) & THE CRICKETS : "I Fought The Law" (1959) - Episode 6 et final, extraits du cd 3/3 de l'anthologie "The Roots Of Punk Rock Music 1926-1962", parue en 2013. Reprises *en 2012 par Trash Monsters, **1977 et ***1976 par The Ramones, ****1977 par The Clash.

132./ THE PHANTOM : "Love Me" (1958), BOB McFADDEN & DOR : "The Beat Generation" (1959) & BOBBY FREEMAN : "Do You Wanna Dance" (1958) - Episode 5, extraits du cd 3/3 de l'anthologie "The Roots Of Punk Rock Music 1926-1962", parue en 2013. Jerry Lott, né en 1938, alias The Phantom (à partir de 1958) est un chanteur de country qui vire au rockabilly en 1956, après avoir entendu Elvis Presley, il compose et enregistre en 1958 "Love Me" (inquiétante déclaration d'amour), un très nerveux titre qui en moins de 2 minutes demeure, encore aujourd'hui, un modèle dans le genre. "The Beat Generation", langoureusement jazzy, est une soyeuse composition de Rodney Marvin McKuen alias Dor qui va servir de base à Richard Hell pour composer, en 1977 , "Blank Generation" pour son groupe The Vodoïds". En 1976, The Ramones relookent, à leur façon pogo-punk, la joyeuse invitation ludique à la danse que Bobby Freeman a enregistré prés de 20 ans auparavant.

131./ YACHANAN W/ SUN RA ARKESTRA : "Hot Skillet Mamma" (1957), THE CADETS : "Stranded In The Jungle" (1956) , RICHARD BERRY & THE PHARAOHS : "Louie Louie" (1957) - Episode 4, extraits du cd 2/3 de l'anthologie "The Roots Of Punk Rock Music 1926-1962", parue en 2013. "Hot Skillet Mama", composé par Yochaman, chanteur "mystique" de rhythm 'n' Blues (il disait être né sur le soleil) et le jazzman "cosmique", est une création folle qui peut-être comme une quintessence à la fois poétique et musicale, jazz et rock, sauvage et surtout imprévisible qui condense les principales caractéristiques du punk rock ; le classique " "Stranded In The Jungle" de The Cadet est un classique, souvent repris notamment en 1974, un version Glam Rock, par les New York Dolls mais c'est celle d'un groupe de ska américain "Voodoo Glow Skulls', en 1998, qui s'avère plus sauvagement punk. Quand à "Louie Louie" de Richard Berry dont on ne compte plus les versions, dés années 50's à aujourd'hui, pour la petite histoire le titre a été enregistré, par deux fois par Joe Strummer, en 1980 avec The Clash mais aussi avant la création de ses dernier, avec les 101'ers son premier groupe de 1975 à 1976.

 

130./ CECIL TAYLOR QUARTET : "Excursion On A Wobby Rail" (1958), ORNETTE COLEMAN : "Lonely Woman" (1959), THE SHADES : "Strollin' After Dark" (1959) & THE JOHNNY BURNETTE ROCK 'N' ROLL TRIO : "Train Kept-A-Rollin'" (1956) - Episode 3, extraits du cd 2/3 de l'anthologie "The Roots Of Punk Rock Music 1926-1962", parue en 2013. À la fin des 50's, découlant du jazz très libre de Charlie Parker, déboule un nouveau style innovant pour cette musique qui pour s'exprimer s'autorise à être dissonante et chaotique, d'elle va découler le free-jazz et influencera de nombreux jeunes musiciens, de tous les horizons, notamment Lou Reed qui crée er anime, à cette époque une émission de radio à l'université de Syracuse qu'il nomme d'un titre (Excursion On A Wobby Rail) de l'album "Looking Ahead" de Cécil Taylor ; puis en 1962, à cause de sa feuille littéraire "Lonely Woman Quarterly" - en référence au premier 33 tours d'Ornette Coleman, Lou Reed est se remis en cause par son université. En 1959, parait un 45 tours de The Shades dont on ne connait pas le nom des musiciens, sauf à dire que probablement un certain Lee Cook à la guitare avec un son bien particulier qui plus tard influencera de nombreux groupes de rock des sixties au 80's, notamment The Cramps. En 1956, le trio de Johnny Burnette, publie un rock 'n' roll vraiment furieux, une furie qui n'a vraiment rien à voir avec les autres productions du moment, ce titre "Train-Kept-A-Rollin' sera bien souvent repris par d'autres mais jamais d'une manière aussi sauvage que l'original, à l'exception des survoltées versions punk & hard des britanniques de U.K SUB et MÖTORHEARD.

129./ CHARLIE PARKER'S BE BOP BOYS : "Koko" (1945), ARTHUR "BIG BOY" CRUDUP : "I Want My Loving" (1946) & JAMES WEE WILLIE WAYNES : "Junco Partner (Worthless Man)" (1951) - Episode 2, extraits du cd 1/3 de l'anthologie "The Roots Of Punk Rock Music 1926-1962", parue en 2013. Charlie Parler alias Bird (1920 - 1955), avec son groupe, The Be Bop Boys, avec, entre autre, en leur sein Dizzy Gillepsie (trompette) et Max Roach (batterie), ils vont faire exploser, dans les années 40's, le jazz-swing traditionnel en posant les jalons du "Be-Bop" et ouvrant les portes du "Hard Bop" et du "Free-Jazz" à venir. Arthur "Big Boy" Crudup (1905 - 1974) est un bluesman qui dés le milieu des années 40's, s'accompagnant d'une guitare électrifiée, va enregistrer des titres sur des tempos basiques mais à la fois accélérés qui préfigurent le rock 'n' Roll, avec une "rudesse" d'interprétation et une efficace simplicité qui seront, aussi, les caractéristiques des premières productions des groupes du punk-rock des 70's ; enfin quelques mots au sujet de James Wee Willie Waynes, chanteur de Rhythm' n' Blues, qui demeure mystérieux, au moins sur deux points, d'abords sa date naissance que des sources officielles situent en 1920 ou 1924, il meurt en 1978 ; puis c'est surtout le tempos et l'orchestration de son titre le plus connu car repris par de nombreux artistes, qui interpelle, en effet cela évoque le style ska, ancêtre du reggae, qui va émerger en Jamaïque à la fin des années 50's alors qu' enregistré à Atlanta, ce "Junco Partner" date de 1951 ; Les punks (surtout britanique), mods, sont friands de ska, reggae, et The Clash ne manqueront pas, en 1980 avec l'album "Sandinista !" de proposer leur version de "Junco Partner".

 

128./ JELLY ROLL MORTON : "Black Bottom Stomp" (1926), ART TATUM : "Tiger Rag" (1932) & HASIL ADKINS & HIS HAPPY GUITAR : "She Said" (1955) - Episode 1, extraits du cd 1/3 de l'anthologie "The Roots Of Punk Rock Music 1926-1962", parue en 2013. Selon Jack Kerouac, le jazz est une musique pour hédoniste marginaux non-conformistes qui vibrent, et non pour des "vieux riches et conservateurs" ; Jelly Roll Morton (1890 - 1941), pianiste et l'un des grands fondateurs du jazz dans les années 1900, a composé "Black Bottom Stomp" sur un tempo ultra-rapide pour inciter à danser frénétiquement en tapant des pieds et bougeant le postérieur. Adoptant les tempos ultra-rapides, Art Tatum, pianiste virtuose et aveugle, enregistre seul en improvisation libre "Tiger Rag" qui est une invitation à s'abandonner à une danse de saint-guy ad hoc la plus exubérante qu'il soit. Enfin Hasil Adkins (1937-2005) , pour conclure ce premier tour d'horizon de cette excellente anthologie, cet espèce de "fou furieux" de la country music et du rock 'n' roll enregistre dans sa chambre, en 1955, en chantant et jouant simultanément de la guitare et de la grosse caisse (il se produisait sous cette formule en public), "She Shaid" que l'on peut qualifier de proto-punk et qui sera repris par The Cramps, en 1984.